lundi 9 mars 2015

Le Cercle Doré : Un circuit islandais

Þingvallavatn, le plus grand lac naturel d'Islande (84km²)
Durant mon stage en Islande, tout le monde me demandait si j'avais déjà fait le Cercle Doré, et je répondais toujours "non, mais on m'en parle tellement que je vais bien finir par y aller". Sauf que le temps passant, le projet allant et mes finances se réduisant, la perspective de faire cet incontournable parcours touristique s'éloignait à grands pas. C'était sans compter sur la générosité de ma boss Erna qui nous a emmenés, moi et Amelie (l'autre étudiante de ma fac en échange à ce moment-là), faire le Cercle Doré en compagnie de son mari - qui était notre conducteur en fait...

Alors déjà quelques clarifications sur ce fameux Cercle Doré (appelé aussi Cercle d'Or). Ça sonne un peu bling bling comme ça mais en fait c'est très populaire, et pas seulement auprès des touristes à qui cette appellation moderne est destinée. En fait c'est un circuit de ballade en voiture d'environ 300 km que beaucoup d'habitants de Reykjavík font le dimanche en famille quand le temps s'y prête. Trois étapes jalonnent ce circuit dans l'Ouest islandais, de nature très différente : Þingvellir, un lieu d'importance à la fois historique et géologique, Geysir, et Gullfoss. Entre ces étapes il y a le paysage islandais, toujours superbe, et l'occasion de profiter du grand air. Bon, ça se fait en voiture, hein, parce que ça prendrait un peu de temps de faire les 300 bornes à pieds, mais on peut s'arrêter au milieu de nulle part et profiter !

Almannagjá : La fissure entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
Du coup nous sommes partis à quatre dans le 4X4, de bon matin comme il se doit, et le temps était avec nous. Faut dire qu'on avait déjà prévu de le faire plus tôt et que la météo nous avait contraint à annuler une première fois. On savait qu'on ne pourrait pas repousser cette ballade éternellement à deux semaines de la fin du stage, alors ce premier mai 2014, on y est allé ! Pendant que les Finlandais décuvaient dans les parcs de Helsinki après une nuit de Vappu bien arrosée, nous on roulait dans l'Ouest islandais, sourire bien en place, ciel bleu au-dessus de la route. Le trajet le long trajet m'a rappelé le road-trip avec Orri et Þóra, surtout le long de Þingvallavatn - le plus grand lac d'Islande. - qui tire son nom de notre première destination : Þingvellir... Là j'ai eu une belle rencontre avec l'Histoire : Celle de l'Islande, de l'Humanité, et de la planète elle-même. Ouais, rien que ça.

Car Þingvellir c'est un lieu magnifique. C'est là qu'on peut voir la fissure tectonique qui sépare les plaques eurasienne et nord-américaine, créant le canyon de Almannagjá.  Depuis le petit centre d'accueil, Amelie et moi sommes descendu le long de ce canyon, contemplant les énormes structure de lave et le paysage qui s'offrait à notre regard. On pouvait notamment voir une très belle église perdu au milieu de ce néant de lacs et de champs de lave. Jusqu'à ce qu'on arrive devant l'arc de cercle rocheux dont l'acoustique exceptionnelle avait déterminé le lieu où les Vikings décidèrent d'organiser l'Alþing, leur "parlement", pour faire simple. Il est d'ailleurs considéré comme le plus ancien parlement du monde, d'ailleurs le parlement islandais est toujours appelé Alþingi. L'endroit est donc d'une importance capitale pour l'Islande mais aussi pour notre Histoire commune. 

Les falaises de lave de Þingvellir...
C'est en cet endroit précis que les plus grandes décisions étaient prises, notamment deux qui eurent d'énormes répercussions pour le pays. La première fut le choix de faire du christianisme la religion officielle de l'Islande plutôt que le paganisme. Comme le pays était divisé, l'Alþing qui ne pouvait se résoudre à s'entendre a demandé à un de ses plus sages de prendre la décision. La légende dit que ce-dernier est allé se planquer sous des peaux de vaches toute la nuit pour réfléchir, avant de finalement décider que tous les Islandais seraient chrétiens. L'Alþing ayant accepté de se plier à son jugement, ainsi en fut-il. De fait, ce haut-lieu historique est un symbole national pour l'Islande qui en tire une grande fierté. C'est d'ailleurs en l'honneur du millénaire de cette assemblée que les USA offrirent la statue qui se trouve devant la Hallgrímskirkja.

Le second événement majeur eut lieu le 17 juin 1944, date où fut proclamée à Þingvellir l'Indépendance de l'Islande. Oui, l'Islande est une nation ancienne, mais un pays jeune (comme la Finlande en fait).

La falaise volcanique en arc de cercle qui donne son acoustique unique à Þingvellir. Le drapeau islandais flotte sur cette arène politique où furent prises les grandes décisions du parlement islandais, de 930 à 1798 (avant que le parlement ne soit déplacé à Reykjavík). Aujourd'hui les Ásatrúar y célèbrent chaque année le solstice d'été.
Mais cette faille tectonique a également permis l’apparition de la fissure de Nikulásargjá, qu'on appelle communément la Fissure aux Pièces : Peningagjá. C'est une crevasse remplie d'une eau d'un bleu intense, si profonde qu'on peut y faire de la plongée - bien que certains plongeurs n'en soient apparemment pas remontés... - et dans laquelle les gens ont pris l'habitude de jeter des pièces pour se porter bonheur, depuis un pont construit en 1907. L'endroit est juste sublime, la couleur de l'eau cristalline et l'impression de jeter un œil sur une fosse abyssale est saisissante.

On ne se rend pas forcément compte de la profondeur de cette fissure, en fait, mais croyez-moi, on la voit bien quand on se tient sur le pont.
La clarté de l'eau est incroyable, d'autant que cette crevasse s'étend sur de nombreux kilomètres sinueux pour rejoindre le lac...
On voit bien que la tradition de jeter des pièces s’est bien perpétuée. L'un de ces scintillements n'est autre que ma propre contribution à ce trésor englouti dans ces eaux fabuleuses.
A côté de cette faille miroitante il y a une petite église toute mignonne. Quelques mois plus tôt j'avais envoyé à mes parents une carte postale d'Islande et c'est en voyant cette petite église perdu dans le néant que j'ai réalisé qu'il s'agissait du site de cette carte postale (bon, la photo était prise dans des conditions particulières, et là c'était un beau jour plein soleil...). Ça m'a fait plaisir de me trouver face à ce paysage dont l'image m'avait profondément marqué (N'ayant pas trop l'amour des cartes postales, avoir choisi celle-ci lorsque je me suis plié à l'ancestrale tradition épistolaire est un signe qui ne trompe pas). En plus d'être un incontournable haut-lieu historique et géologique, c'est surtout un endroit magnifique pour se promener, et on comprend bien pourquoi les gens s'y promènent en famille... La proximité du lac, la ligne d'horizon montagneuse, la beauté de la plaine et le charme discret de cette église plantée face au Rocher de la Loi des anciens vikings...

Vue depuis le centre d'accueil au sommet du site.
Et vue de plus près...
Néanmoins il nous restait pas mal de route à faire, et après une promenade des plus agréables avec Amelie nous avons rejoins Erna et son mari qui avait pris la voiture jusqu'au parking situé en contrebas. J'aurais voulu rester un peu plus longtemps pour admirer le site mais c'était surtout pour sa charge symbolique. Je savais que la suite du programme ne me décevrait pas et je remontais en voiture sans regrets. D'autant plus qu'après un peu de route nous sommes arrivés à un site tellement iconique qu'il résume souvent l'Islande dans l'imagination populaire.

Les geysers.

Là l'excitation est montée d'un cran. Quand on est arrivé dans la vallée de Haukadalur et que j'ai vu les panaches de fumée, j'ai compris qu'on y était. La zone est extrêmement active, comme tout l'Ouest du pays en fait, mais c'était particulièrement notable à cet endroit. Bon, le nombre de voitures était un autre signe, hein, je dois bien l'avouer. Pas mal de touristes ce jour-là, même si honnêtement, on a eu du bol. Le fait que ce soit le 1er mai et que c'était Party Time à Reykjavík nous a épargné l'énorme affluence habituelle du site. Et comble de chance, le site était très actif ce jour-là ! Certains jours il n'y a qu'une seule "éruption" par heure, ce jour-là... je vous laisse voir par vous-même !


L'impression de puissance soudaine est assez fantastique. L'eau bout pendant un moment sans rien laisser paraître, et soudain, sans prévenir, c'est le bouillonnement incontrôlé qui se transforme en colonne de vapeur intense. On sent les forces telluriques profondes qui agitent régulièrement la région - et pas seulement d'un point de vue olfactif. Les vapeurs qui montent constamment de ces sources chaudes planent sur le sol coloré par le souffre, poussée par le vent, quand soudain c'est l'explosion, la Terre qui souffle et respire devant nous. Le bruit profond m'a réellement fait penser à une respiration sourde. Un souvenir impérissable.

Les fumerolles des sources chaudes à Haukadalur... Et la roche jaunie par le souffre.
Alors pour la petite histoire, si ce phénomène s'appelle geyser c'est à cause du nom de l'un d'eux, Geysir, mais ce n'est le nom que d'un seul geyser, qui en plus... n'est plus actif aujourd'hui. En revanche, le geyser Strokkur qui se trouve juste à côté est encore actif (et même très actif, comme on a pu le voir). C'était assez étrange de voir des gens, caméras à la main, espérer voir Geysir exploser comme son compère alors que... il n'y avait aucune chance.

Au moment où nous nous y sommes rendus, il faut savoir que le débat sur la gestion du patrimoine naturel faisait rage en Islande. Le développement du tourisme de masse étant totalement nouveau, le pays n'est pas encore sûr de savoir comment il veut/doit gérer cet arrivage énorme d'étrangers qui ont la fâcheuse tendance à ne rien respecter (sécurité, environnement...), mais aussi l'aspect purement pécuniaire. Faut-il faire payer les sites afin d'avoir les moyens de compenser les effets destructeurs de millions de visiteurs ? Si oui, comment ?

Strokkur dans toute sa puissance...
Deux idées prévalaient : Le paiement individuel, où les touristes paieraient leur accès à chaque site, ou le paiement d'une sorte de "carte nature" qui les autoriserait à se balader partout, mais sans laquelle ils ne pourraient pas visiter les sites naturels. Le problème du paiement pour chaque site est qu'il implique de "fermer" les sites avec des clôtures - sacrilège ! - et que la population islandaise trouve scandaleuse de devoir elle-même payer pour voir sa propre île. Quant au "pass nature" certains avaient peur que cela ne dissuade les touristes qui ont, en arrivant, déjà claqué un fric considérable juste pour le vol aller-retour. Avant qu'une décision claire et définitive n'ait été tranché, quelques sites - Haukadalur y compris - avaient mis en place des tourniquets et des "gardes" pour faire payer leur site, au grand dam général, échaudant le débat. Finalement après une très courte période, ces entrées payantes furent retirées et c'est là que nous y sommes allé, évité de peu cette micro-période payante. Mais la question reste ouverte et le pays cherche désespérément une solution qui satisfasse tout le monde. Car quoi qu'on fasse, ce nouvel afflux de touristes porte une atteinte considérable aux sites naturels du pays qui commencent déjà à en souffrir. Et il faudra bien payer pour leur entretient et leur sauvegarde...

Mais bon, sachant tout cela je n'ai pas boudé mon plaisir pour autant. J'ai adoré me promener dans ce véritable champ de sources chaudes, recevoir une pluie intempestive d'eau sous pression - qui contrairement à ce que j'imaginais n'est pas brûlante quand elle retombe - et voir le trou rocheux vidé par l'éruption se remplir à nouveau en bouillonnant avant de retrouver son calme - relatif !

Dans le temps, quand des visiteurs de marque visitaient le site, les autorités utilisaient une astuce pour provoquer des éruptions spectaculaires et éviter d'avoir à attendre jusqu'à une heure pour voir se produire quoi que ce soit. Cette astuce c'était de jeter dans ce puits naturel... du savon. Alors je ne sais pas comment ni pourquoi, mais apparent ça marche (j'imagine qu'il faut un savon spécial). Néanmoins, comme c'était plutôt dommageable au site, ils ont arrêté, et c'est tant mieux.
 Laissons la Nature faire ses propres merveilles...

On ne se rend pas forcément bien compte de la hauteur des jets d'eau et de vapeur, alors prenons un peu de distance... La foule de touristes donne l'échelle !
Geysir fume encore... mais n'explose plus. Face à lui s'étend une plaine islandaise typique, qui semble désolée mais regorge de plantes et de bruyère...
Si vous vous êtes déjà demandé à quoi ressemble un geyser lorsqu'il n'explose pas, et bien voilà : C'est un cratère rempli d'eau bouillante, avec une sorte de "cratère extérieur" qui recueille l'eau ruisselante après qu'elle soit retombée. La roche est magnifiquement colorée par le souffre, évidemment.
Finalement il a bien fallu repartir pour continuer notre périple, car l'heure tournait. Amelie et moi retournons en voiture, émerveillés et particulièrement heureux d'avoir eu autant de chance. Beau temps + geyser très actif + pas trop de monde... que demander de plus ? A part d'excellents sandwichs faits maison et une canette de Malt Extract ? Ah bah ça tombe bien, Erna avait tout bien organisé ! C'est sur le parking du dernier jalon de ce mini-road-trip que nous avons mangé tous les quatre, face à une gorge dans laquelle se jette une superbe chute d'eau, une des plus connues d'Islande :

Gullfoss.


J'avais déjà vu des chutes d'eau fort classes, mais celle-ci n'a pas déçu. Gullfoss dégage vraiment une impression de puissance, renforcée par le panache qui s'élève de l'à-pic où elle se jette après une série de rapides. Le soleil commençait à descendre à l'horizon et le ciel à se couvrir mais qu'importe ! J'avais savouré la bruine qui montait du ravin jusqu'au sentier, et le grondement de son débit. Avec les rayons dardant du soleil couchant, j'ai même eu droit à un arc en ciel, qui ne m'a jamais fait autant évoqué Bifröst qu'en ce endroit. Il y avait vraiment une beauté ancienne, qui paraissait immuable malgré tout ce que je savais des problèmes du tourisme. Comme si pour me réconforter la Nature islandaise me tapotait l'épaule en me murmurant à l'oreille "Tu sais, j'en ai vu d'autres"...

Gullfoss depuis le sentier, avec un arc-en-ciel bienvenue dans ce paysage magnifique.
Plus on descend le sentier qui nous amène vers les chutes, moins on les voit, paradoxalement, au point qu'une fois arrivé au niveau de l'à-pic, celles-ci nous semblent finalement assez calmes...

Le panache annonce déjà la couleur, mais le son est étrangement étouffé juste avant que le lieu ne nous offre son plus beau promontoire.
 Mais une fois que le sentier bifurque, le vacarme écrasant de puissance nous remonte enfin du canyon qui se révèle à nos yeux. C'est le moment de grâce, où de "chouette", Gullfoss passe à "superbe". Certains préféreront peut-être la vue plus lointaine et majestueuse du site, moi je dois dire que j'ai été conquis par l'aspect presque brutal dans sa beauté du promontoire qui surmonte l'à-pic. Comme aux geysers, on sent la puissance des éléments naturels en action, et ça c'est un régal pour les yeux.

Le bouillonnement enragé de la chute est très impressionnant, le grondement, le panache, les couleurs... On remarque que la neige n'a pas encore complètement fondu mais n'en a plus pour très longtemps...

Au-delà de la chute, la rivière continue dans un long canyon sinueux qu'on entraperçoit depuis la route sans suspecter sa profondeur.
Après un long moment contemplatif malgré la présence de nombreux visiteurs, je me suis résolu à suivre Amelie qui remontait vers la voiture. Il était temps de rentrer à Reykjavík, heureux et subjugués par cette journée à explorer la beauté de l'Islande. Je ne savais pas encore que deux semaines plus tard je m'embarquerai dans un road-trip en solo qui m'offrirait ce genre d'expérience avec beaucoup moins de gens autour de moi, j'en rêvais sans savoir comment je m'y prendrais et comment je m'en sortirais... A cet instant précis, le Cercle Doré était presque le pinacle de mon séjour. J'étais bouche bée et je n'osais imaginer ce que me réserveraient mes deux semaines "libres" après avoir vu ça. J'en suis encore extrêmement reconnaissant à Erna et son mari pour nous avoir offert cette excursion, ce sont vraiment des gens adorables... Là encore, l'accueil islandais dans toute sa splendeur.

Comme je ne suis pas radin, cet article contient DEUX vidéos (oui, je sais, ma bonté me perdra). J'avais monté la première sur les geysers juste après être rentré, l'esprit encore chamboulé par la beauté de l'endroit. D'ailleurs, si j'ai utilisé Wagner, c'est parce que la Marche Funèbre de Siegfried m'est instantanément venue à l'esprit lorsque j'ai visité le site, et ne m'a pas quitté tandis que je filmais les éruptions et les fumerolles des sources chaudes...Mais j'avais encore quelques images du reste de ce fameux Cercle Doré, et c'est pour cela que je vous ai préparé cette autre vidéo, qui résume l'ensemble de cette "petite" promenade des plus agréables...

 

Et pour finir, voici les trois sites visités en mode "J'étais pas tout seul donc j'ai des photos de moi sur-place, je peux vous prouver que toutes ces images ne sont pas simplement pompées sur Internet". Parce que mine de rien ça fait plaisir d'avoir quelques photos dans son album où on est dessus, pour le souvenir...

L'immanquable photo souvenir à Þingvellir...Et non, le pull n'est pas un souvenir d'Islande, comme on me l'a demandé sur place à plusieurs reprises, mais un cadeau d'Ada qui l'a tricoté elle-même.
Y a un petit côté Behind the Scene, puisque vous me voyez filmer pour le montage vidéo... Voyez comme je me mets au plus près des éléments pour vous servir ! C'était assez agréable en fait de se tenir comme ça dans la vapeur, j'aurais pu traîner un peu plus mais j'avais un peu peur pour l'appareil photo...
On remarque qu'il fait un peu plus frais et humide, je suis discrètement passé en mode parka...

6 commentaires:

  1. Images superbes, comme d'habitude.

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  2. Ballade très cool ^^

    La minute science:
    L'ajout de savon à l'eau du geyser a pour effet de diminuer la tension superficielle de l'eau à l'interface entre l'eau liquide et les bulles de vapeur. Cette baisse de tension superficielle équivaut à une diminution de la force des interactions entre molécules d'eau, qui maintiennent l'eau liquide. L'eau bouillante se transforme alors plus facilement, et plus rapidement en vapeur, et ce surplus de vapeur déclenche l'éruption. En théorie ça peut fonctionner avec n'importe quel type de savon/détergent.

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    1. Ah bah voilà ! Merci, la science, merci Professeur Bizarman ! :)

      (J'espère que les gens ne jettent pas leur bloc de savon de Marseille pour voir ce que ça fait...)

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  3. (Bon alors je m'appétais à sortir ma science sur la tension superficielle mais j'arrive trop tard :D )

    Merci Florent pour ces belles images et ces lignes savoureusement écrites, comme d'habitude :)
    L'Islande est vraiment une ile magique ^^
    Avant d'y aller, je me demandais ce que j'allais pouvoir admirer et ressentir sur une ile sans arbres (ou presque). Parce que bon ... on l'aura compris, j'aime les arbres (et la végétation en général) !
    Et bien .... la réponse a été rapide et violente : on sent et on voit vivre la Terre elle-même ! L'odeur de soufre, le fracas de l'eau, la force du vent ...
    Et les immenses coulées de lave récentes signent une "fin" en rasant tout sur leur passage, alors que l'épais tapis de mousse qui recouvre les anciennes montrent un renouveau.
    J'ai aussi été saisie par la multitude de couleurs de la végétation rase et des roches <3

    Bref, si je devais peindre l'Origine du monde, je ne m'y prendrais certainement pas comme Gustave Courbet :D

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    1. Je dois dire qu'après trois mois et demi sans arbre ou presque, revenir à Helsinki et survoler Vantaa m'a fait un bien fou. J'ai adoré me promener en Islande mais la forêt (avec des vrais arbres, pas des buissons déguisés ^^) ça m'a manqué... Mais effectivement il y a une véritable impression de revenir aux origines, à une terre plus brute, plus archaïque en bien des endroits... Je regrette de ne pas avoir vu l'éruption récente (qui a commencé juste après mon départ) mais qu'importe, j'ai manqué le spectaculaire mais pas le volcanisme...

      Haha, tu ne vois peut-être pas "le monde" de la même façon ! XD

      PS : Je ne t'apprend sans doute rien - si ça se trouve tu es allée au musée d'art de Reykjavík quand t'étais là-bas - mais dans le doute, puisqu'on parle d'Islande, de ses couleurs et de sa nature rugueuse, mais aussi de peinture, tu as jeté un œil à l’œuvre de Jóhannes Sveinsson Kjarval ? Ses paysages islandais sont superbes(en plus ses toiles sont souvent énormes donc quand tu te plantes devant t'es vraiment submergé par sa vision et ses couleurs)

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    2. Ah non, je ne connaissais pas Jóhannes Sveinsson Kjarval ! Je ne suis pas allée au musée d'art de Reykjavík (honte à moi).
      Je savais bien qu'il fallait que je retourne en Islande ! :D Ça me fait une raison de plus ! Hihi merci ! ^^

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