samedi 19 avril 2014

Un dimanche ensoleillé en Islande : Un Road-Trip (2/2)

Comme pour démontrer la véracité de mon article précédent (tout en m'offrant une parfaite excuse pour mettre le lien de la partie 1/2 ni vu ni connu), la ballade dans le Cercle Doré a été annulée pour cause de changement de temps, une demi-heure avant qu'on vienne me chercher. Ravalons donc notre déception, me dis-je donc, et occupons-nous de la partie vidéo de notre road-trip dominical.

Comme j'ai déjà digressé dans l'article précédent, et que c'est (encore) une longue vidéo, je vais aller droit au but.


(notez qu'on voit beaucoup plus pour une durée équivalente à ma marche nocturne et mouillée)

On pourra apprécier les chutes de Hraunfossar à leur juste valeur, et voir Snorralaug, le fameux Bain de Snorri, une source chaude ayant appartenu à la résidence du célèbre lettré à qui nous devons la compilation/rédaction de l'Edda en prose et de la Heimskringlasaga, notamment (mais pas que !) et sans qui les études norses ne seraient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Car bien qu'il ait très, très fortement adapté les mythes qu'il relate à ses agendas (la chrétienté, bien sûr, mais aussi si volonté didactique d'expliquer le fonctionnement de la poésie traditionnelle aux jeunes scaldes de son temps), Snorri Sturluson a permis de sauver du néant une quantité de savoir incroyable qu'il nous aurait été difficile, parfois impossible, de reconstituer des siècles après (déjà qu'à son époque c'était limite...) Le musée étant encore fermé, nous n'y sommes évidemment pas entrés par effraction, bien qu'au prix où ils font raquer les gens ce n'aurait été que justice (Très cher, surtout pour un si petit musée, mais comme il est perdu au milieu de nulle part, j'imagine qu'ils ont beaucoup de (faux)-frais, hein). Mais on a pu voir sa source chaude, où notre auteur médiéval a donc papoté avec ses potes en buvant des bières. Un lieu éminemment chargé d'Histoire, donc.
La petite chapelle près de Snorralaug est vraiment mignonne.

Bah quoi, on est un fanboy ou on l’est pas.

Cela dit, une fois de plus je n'avais pas de serviette (ça commence à devenir récurrent, je crois que je vais TOUJOURS emmener une serviette maintenant), autrement on aurait pu s'y baigner, à condition évidement de respecter la petite notice de sécurité qui dit en tout petit que quand le bassin vient d'être rempli faut attendre un moment ou tu finis bouilli.

L'entrée du musée, Þóra, et cette tour qui de loin... hum...
Un peu partout dans la plaine on voyait des fumerolles monter du sol, parfois même pas de trous, simplement de la végétation, et beaucoup de constructions (maisons mais pas seulement) utilisent visiblement la géothermie même de façon assez rustique, avec les vapeurs évacuées par des cheminées en métal et des gouttières. En même temps, ils l'ont gratos fourni clefs en main par Mère Nature, ils seraient cons de pas en profiter ! Du coup ça ressemble à des usines miniatures avec leur panache de fumée mais c'est simplement la vapeur géothermique.

Quant aux chutes, ce fut un chouette moment. Déjà l'endroit est superbe et dégage une force incroyable - est-ce le son de l'eau bouillonnante, la beauté du paysage, ou quelque chose de plus mystique, qui sait ? - une expérience qui a elle seule vaut la peine de faire tout le trajet depuis Reykjavík si on en a l'occasion. On y a pic-niqué dans l'herbe et fait un peu de randonnée non-balisée (certaines zones sont interdites, notamment pour protéger la flore, mais d'autres sont simplement "à vos risques et périls"), ce qui m'a permis de vous montrer la partie déchaînée du torrent dans la crevasse avant les chutes.

En fait, les protections sont principalement exclusivement pour protéger la flore, puisque là où ils ne veulent pas qu'on piétinent les plantes, ils mettent des filins en métal. Là où le sentier se transforme en falaise à-pic plongeant dans les eaux torrentielles, il n'y a pas de filin ou de barrière, seulement un petit pictogramme.

On sent les priorités.

Cela dit, il n'y a pas que les falaises qui puissent représenter un danger pour le randonneur imprudent. C’est pourquoi je vous laisse sur ce petit bonus dans lequel Orri vante la "surprenante" beauté de la nature islandaise :

6 commentaires:

  1. Tu devrais pourtant savoir que tout voyageur se doit d'avoir toujours sa serviette avec lui! https://www.youtube.com/watch?v=Q8OCTmRDMO0
    Le coup du message dans les toilettes "Please, don't be french" à l'attention de nos compatriotes m'a bien fait rire...
    A part ça, les paysages sont awesome.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon ignorance ne te démontre-t-elle pas une fois pour toute que non, je ne suis pas un geek ? :-p

      Supprimer
    2. La non connaissance de l'oeuvre de Douglas Adams n'est en rien un preuve. Au mieux, ça prouve que tu n'as pas retenu mes explications sur le sujet :p Si tu savais le nombre de fois où je dois expliquer ce genre de références aux gens qui passent sur notre stand aux ELFIC...

      Supprimer
    3. Han, ça voudrait donc dire que tous ces gens aux ELFICS sont des faux-geek wannabe nerds ??

      (Oui, je tiens vraiment à utiliser cet exemple pour me dédouaner de ce titre que tu tiens tant à me conférer ^^)

      Supprimer
  2. Oui ben voilà Florent tes amis me coupent l'herbe sous le pied, j'étais sur le point d'écrire un commentaire trop drôle et incisif sur l'importance d'avoir toujours une serviette, mais voilà, ça a déjà été dit.
    (T'as vu comme on est tous des gens de savoir quand même, c'est magnifique je trouve.)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Roh, t'aurais pu l'écrire quand même et appuyer le propos de ton confrère :-p

      Non mais en plus j'y avais pensé puis je me suis dit "quelles sont les chances qu'on puisse VRAIMENT s'y plonger ?", croyant que le bain serait dans le musée, comme a patio. Mais non !

      Vous allez voir, j'emmènerai une serviette au Cercle Doré et elle me servira à rien :-D

      Supprimer