samedi 16 septembre 2017

Soleil et mouches à Vardehovda

Une photo spoiler juste pour la miniature sur Facebook ? Non, pas du tout.
Oui, ce titre est nul, mais il répond à celui de l'article précédent et... au bout d'un moment, faut bien trouver quelque chose. Après tout c'est le 133ème article de ce blog, on me pardonnera bien ça. Bref, Vardehovda, un des sommets d'un plateau pas loin de Bjørkheim. Pour s'y rendre, deux options : une longue marche à pied, ou prendre la voiture jusqu'au parking intermédiaire puis se promener dans le relief sur le circuit. (Bon, en fait y a une troisième option mais j'y reviendrais plus tard, hihi). Grosses feignasses que nous sommes, nous avons pris la voiture. Après, c'était ça ou commencer la balade qu'on voulait faire à 18h. Ce qui aurait été dommage, par ailleurs, puisque contrairement à notre balade sur Kyrkjevegen, ce jour là il a fait beau. Très beau même, et en plus il y avait peu de vent. Que demander de plus ?

Arrivant au parking, on a découvert qu'il était payant. Ce qui ne voulait pas dire que, comme dans n'importe quel parking payant français ou allemand, il y avait une borne où après paiement la machine imprime un petit ticket, non, non. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'il y a une boîte cabossée avec une fente pour mettre votre argent dedans, avant de remplir vous même votre ticket de stationnement à la main grâce au bloc vierge posé à côté de la boîte. 

La confiance. Le truc impensable en Europe centrale, et oui je pense à toi, "parking" d'Eguisheim.

Nous étions donc face à un parking payant en mode "À vot' bon cœur, m'sieurs dames !" Et le pire, c'est qu'on avait justement pas assez de monnaie pour faire le compte exact. Rien ne nous empêchait de mettre légèrement moins que demandé, en fait rien ne nous empêchait de remplir notre ticket sans rien payer ! Mais comme nous avions trop de scrupules, je suis allé changer un gros billet chez le chauffeur d'un bus garé sur le parking. Et donc on a bel et bien payé le prix complet du ticket. Conscience légère.

Une fois ce détail réglé et notre pacte de confiance mutuelle tacite avec la Norvège renouvelé, nous sommes partis sur le chemin de terre pour grimper sans aucun problème vers le sommet.

Non je déconne, on a dû s'enfoncer un peu dans un marais avant, mais rien de grave, hein. Surtout que moi j'étais en rangers, comme d'habitude, donc bon, s'enfoncer jusqu'au dessus de la cheville dans la boue, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, comme le disait si élégamment notre inénarrable ex-président Jacques.

J'aurais pu faire un panoramique, mais comme j'ai eu la flemme, on va faire le balayage en plusieurs photos.
C'est assez clair, je crois, que le sol est humide.
Marais, lac, on ne sait plus trop bien.
Dès le départ par la courte zone marécageuse, nous avons été introduis aux joies des moustiques et des mouches, qui nous suivront joyeusement tout au long de notre balade. Heureusement, ça n'est pas devenu gênant, "pas comme en Laponie" disaient les autres qui ont eu la chance de passer du temps dans ces contrées septentrionales. J'en profite pour étaler platement mon envie, vu qu'après 6 ans en Finlande, j'ai toujours pas réussi à remonter plus au Nord que Joensuu. Bon, après j'ai des amis qui ont passé leur vie en Finlande, où ils sont nés, et n'ont jamais été plus au Nord qu'Oulu, donc quelque part, faire comme eux c'est un genre de facteur d'intégration. Bref, je digresse.

Comme nous étions déjà sur le plateau, les différents "sommets" ne semblaient pas forcément très hauts (sur les photos ça semble assez "plat"), mais les montagnes à l'horizon donnent tout de même une idée de l'échelle. Nous ne sommes pas ici dans les hauts sommets de la chaîne scandinaves, plutôt sur les bords. Mais la vue était des plus agréables, surtout que cette fois la météo permettait d'avoir une vue dégagée et de prendre des photos/vidéos sans gouttes d'eau sur l'objectif. Du coup, voilà quelques photos de la balade suivies d'une vidéo pour vous emmener avec moi sur le sentier.

Le route qui sert de départ à la promenade. On remarque les maisons aux toits traditionnels couverts d'herbe, particulièrement communs dans la région.
Quand on regarde vers le haut.
Quand on regarde vers le bas.
La personne sur cette photo souhaite rester anonyme, mais je peux révéler que son prénom commence par un C.
Une vue par-delà le "sommet" du plateau. Montagnes et forêts sont au programme.
Vue d'un sommet depuis un autre sommet. Celui que nous voyons au loin est le "vrai sommet".
Chaque sommet est matérialisé par un cairn.
Vue sur les lacs depuis le vrai sommet.
Tentative de panoramique mal réglé, donc trop lumineux. Mais ça donne une idée.
Sommet plus haut = cairn plus gros. La taille compte, apparemment.
Votre gentil accompagnateur pour cette visite. Remarquez le style sehr seyant pantacourt-rangers, ja ?
On redescend.
La jolie végétation sur ce versant.
Vue du chemin.
Notez l'arbre solitaire qui tient debout au milieu du rien.
Et donc pour ceux qui n'en ont pas eu assez avec les photos ou qui souhaitent simplement refaire cette visite avec mes petits commentaires, j'ai monté une vidéo à l'ancienne qui inclue un petit bonus à la balade à la fin.


Alors la baignade était complètement improvisée. À la base, on voulait juste aller jeter un œil au névé qu'on avait repéré pendant la balade. En s'approchant, on a trouvé la rivière très sympathique avec sa chute d'eau en cascade, et puis finalement j'ai regardé Lucas et dit "on se baigne ?". Et on s'est baigné. Sauf que, sans serviette, il a fallu se laisser sécher au soleil et au vent sur le bord du sentier, nous attirant les regards curieux d'un groupe de randonneurs. C'était franchement agréable de se rafraîchir après la longue marche sous le soleil, et le petit vent "chaud" qui soufflait après coup nous a fait sécher rapidement (zéro coup de soleil, mesdames et messieurs, on applaudit bien fort ce petit miracle !).

Le névé et la rivière fraîche mais agréable.
La rivière coule vers son lac, et vue sur l'écurie.
Et donc il paraît qu'une dame d'un certain âge est passée et a fait un clin d’œil à Céleste qui a pris quelques photos. Je vous laisse donc sur cette vue de rêve.

4 commentaires:

  1. Effectivement il y avait des mouches, le son et les images le confirment.
    Paysages splendides encore et puis, loin de la foule, le monde est toujours plus beau.

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    1. Y avait du moustique aussi, marais oblige, mais je m'en suis bien sorti, pour une fois !

      Content que l'endroit te plaise, on reviendra plus ou moins dans le coin dans un prochain article, mais avec un petit bonus ! ;)

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  2. Très beau reportage ^^
    Mais ... à qui vais-je vendre ma Biafine ?! Lâcheur ! :D

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    1. T'inquiète pas, je ne suis pas soudainement immunisé au soleil. Garde-m'en un tube en réserve !

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