lundi 11 septembre 2017

Pluie et vent à Kyrkjevegen

Après une bonne nuit de sommeil paisible, notre première journée à Bjørkheim fut l'occasion d'une balade sur le relief avoisinant. Nos amis avaient une carte de randonnée du coin très précise, mais malgré tout nous ne sommes pas parvenus à déterminer quel était exactement le nom du sommet que nous nous sommes fixé comme objectif. En revanche, le chemin qui y montait portait un nom : 


Kyrkjevegen. Littéralement la route de l'église. Alors le nom, comme ça, vous évoque quoi ? Moi j'imagine un adorable petit sentier praticable par lequel même le couple de personnes âgées qui vivent dans leur ferme peuvent se rendre à la messe sans risque.

Sauf que non, évidemment.

Bon, ça n'a pas l'air si terrible, au début. Je le sens bien.
Regardez ! Il y a même de jolies fleurs toutes mignonnes, quelle promenade de santé ça va être !
Alors déjà il nous a fallu un moment pour trouver le début du sentier en question, balisé par des marques de peinture rouge pas forcément évidentes à repérer de prime abord. On n'était clairement pas sur un sentier du Club Vosgien. Mais bon, après quelques détours dans la pampa, on a fini par trouver le sentier et à le suivre sans trop de problème, jusqu'à un marais. Et là, démerden sie sich. Alors en fait il fallait traverser le marais (pas de planches hein, c'est pas la Finlande, donc splouitch splouitch comme il faut) traverser un peu en biais et reprendre un peu plus loin, passer une petite butte rocheuse et... retraverser un marais - "plus ou moins tout droit, ça le fera" - et enfin s'engager sous le couvert des arbres pour une montée vers le plateau. Alors la montée, elle commençait tranquille, avant de progressivement se raidir. Et là, c'est le moment où j'ai réalisé que j'aurais dû faire plus de sport. J'avais arrêté de courir quand l'hiver s'était installé sur Helsinki et n'avais pas repris au printemps... grossière erreur. J'en ai donc chié des barres, alors que les autres crapahutaient plus ou moins tranquillement, et ce ne serait pas la dernière fois pendant ce séjour. Mais bon an mal an j'ai réussi à suivre le groupe jusqu'au plateau où nous avons pu profitSHRRRer duFRRRHHpaysaSSSHHRRRFFFgeFFFFFR. Et du vent, donc.

Plus on montait, plus la végétation peinait à se maintenir, forcément. À mi-chemin, les arbres se desséchaient (on voit bien que les bouleaux ont du mal) et les buissons prenaient lentement le relais.
Y a pas à dire, j'aime les ballades en forêt, surtout quand il y a de vieux arbres biscornus et des rochers couverts de mousse.
Le sentier face à nous en arrivant au bord du plateau.
Le même sentier derrière nous, pour donner une idée. C'est toujours bien de se retourner de temps en temps quand on fait des ballades.
Nous sommes à présent cernés par une dense bruyère. Quelques arbres tentent de résister aux assauts du vent.
Le "sommet", plus ou moins, du plateau.
Un bout de ciel bleu ! Du soleil !
Un petit lac d'altitude et le toit d'une ferme.
Des arbres vaillants.
On peut reconnaître le tracé des pistes de ski sur la montagne d'en face. Apparemment le coin est très prisé des skieurs, en hiver.

Et donc contrairement à mes articles sur Åland, j'apparaîtrais bien dans ceux sur la Norvège. Regardez bien l'inclinaison de la barbe, vous connaîtrez le sens du vent.
On a mangé recroquevillés dans une dépression du terrain, derrière un gros arbuste pour nous protéger du vent, puis Céleste et moi sommes redescendus tandis que nos amis continuaient un peu plus loin (oui parce que je sais qu'on ne dirait pas comme ça, sur ces images, mais il ne faisait pas que venteux et humide. Il faisait un peu frais aussi).

Alors j'avais prévu de commenter un peu la ballade dans une petite vidéo façon vlog à l'ancienne, renouer avec les débuts de ce blog. Je vous invite donc à regarder... cette vidéo d'ambiance musicale sans (quasiment) aucun commentaire. (Oui, ce fut un désastre). Vent, pluie, rien ne m'aura été épargné dans cette vaine tentative de vidéo commentée. J'essayais d'attendre des accalmies, ça reprenait dès que j'appuyais sur le bouton record. Au bout d'un moment j'ai abandonné. Du coup, au lieu de moi vous invitant à nous suivre sur le sommet du Kyrkjevegen, je vous propose une vidéo d'ambiance, où le bruit du vent aura été avantageusement remplacé par un morceau de musique traditionnelle norvégienne, Den Som Rulla Ette Gølve' interprété par Egil Syversbråten. Un peu de Kultur dans cet article de gros touriste.


Notez l'anémomètre qui me sert de barbe, pratiquement à l'horizontale dans certains plans. Venteux, je vous dis.

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